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RECHERCHE & DÉVELOPPEMENT
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DÉVELOPPEMENT THÉRAPEUTIQUE

LA MALADIE D’ALZHEIMER

La démence de type Alzheimer et les syndromes apparentés représentent un enjeu de santé publique majeur avec 57 millions de cas dans le monde dont 1,2 million en France. Des chiffres qui devraient tripler d’ici 2050 avec le vieillissement de la population.
Pathologie neurodégénérative progressive affectant le cerveau, la maladie d'Alzheimer se manifeste principalement par des troubles de la mémoire, mais elle impacte aussi le langage, le raisonnement, le comportement et l’autonomie. Source de morbidité, d’invalidité et de mortalité, elle a de fortes conséquences sociales et économiques dont le coût mondial annuel est estimé à 1 300 milliards de $.

Physiopathogie de la maladie d’Alzheimer

La maladie d’Alzheimer est une affection neurodégénérative progressive, la dégénérescence des neurones au niveau de l’hippocampe s’étendant progressivement à l’ensemble du cerveau.

La physiopathologie de la maladie d’Alzheimer repose sur une cascade complexe d’évènements cellulaires et biochimiques. Elle se caractérise par l’accumulation extraneuronale de protéines β-amyloïdes sous forme de plaques et par l’accumulation intraneuronale de protéines Tau hyperphosphorylées sous forme de dégénérescences neurofibrillaires. Ces plaques et dégénérescences neurofibrillaires entraînent une perte neuronale progressive et une dégénérescence synaptique.

Le développement très progressif de ces deux lésions spécifiques est associé à des mécanismes pathologiques non spécifiques accélérant la souffrance et la mort neuronale : stress oxydant, neuroinflammation et altération des mitochondries.

En effet, les mitochondries sont des organites intracellulaires pourvoyeuses d’énergie indispensable au fonctionnement du neurone. Par ailleurs, le stress oxydant lorsqu’il n’est pas suffisamment contrôlé par le système immunitaire devient puissamment neurotoxique. D’autre part, de plus en plus de travaux scientifiques soulignent l’importance, dans la cascade physiopathologique de la maladie d’Alzheimer, de la neuroinflammation et des cellules qui entourent les neurones: les astrocytes et la microglie. Enfin, les modifications de la composition du microbiome intestinal peuvent également jouer un rôle dans la maladie d’Alzheimer.

Le rôle de l’axe cerveau-intestin-microbiote dans la maladie d’Alzheimer

Le système immunitaire est responsable de la communication entre l’intestin et le cerveau de manière bidirectionnelle. De nombreuses études ont montré l’implication des perturbations de l’axe cerveau-microbiote-intestin dans la physiopathologie des affections neurologiques, telles que la maladie d’Alzheimer (Doifode et al., 2021)

Cerveau et photobiomodulation

La thérapie par photobiomodulation peut être bénéfique pour un large éventail de troubles cérébraux en ciblant les mitochondries et en entraînant ainsi une diminution de l’inflammation et de l’apoptose, ainsi qu’une augmentation du débit sanguin et de l’oxygénation cérébrale.

L’apport thérapeutique de la PBM pourrait être important pour de nombreuses pathologies neurologiques.

La photobiomodulation apparaît aujourd’hui comme un traitement potentiel des démences de type Alzheimer.

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L’Еssai clinique pivot LIGHT4LIFE (NCT05926011) : en cours pour évaluer la technologie REGEnLIFE sur des patients atteints de maladie d’Alzheimer

Le RGn600, une nouvelle version de la technologie REGEnLIFE est en cours d’évaluation dans un essai clinique multicentrique en double-aveugle randomisé en partenariat avec le Gérontopôle du CHU de Toulouse et d’autres centres investigateurs.

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Essai clinique pilote de la technologie photomédicale de REGEnLIFE dédiée au traitement de la maladie d’Alzheimer

Le RGn s’est montré sûr et bien toléré dans une étude clinique pilote sur la maladie d’Alzheimer.

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Études précliniques réalisées par REGEnLIFE

Dans les études précliniques, le prototype RGn500 a montré son efficacité pour normaliser les déficits de mémoire et les changements biochimiques dans le modèle murin Aβ25-35, imitant les caractéristiques pathologiques de la maladie d’Alzheimer.

L’Еssai clinique pivot Light4Life : en cours pour évaluer la technologie REGEnLIFE sur des patients atteints de maladie d’Alzheimer

Le RGn600, une nouvelle version de la technologie REGEnLIFE est en cours d’évaluation dans un essai clinique multicentrique en double-aveugle randomisé en partenariat avec le Gérontopôle du CHU de Toulouse et d’autres centres investigateurs.

Contexte

La maladie d’Alzheimer (MA) représente un grave problème de santé publique, pour lequel aucun traitement clairement efficace n’est actuellement disponible.

Le « REGEnLIFE RGn600 » est un dispositif médical de photobiomodulation (PBM) ciblant le cerveau et l’intestin. Les résultats d’un premier essai clinique pilote ont démontré l’innocuité et l’observance des patients et ont révélé des tendances d’efficacité chez 53 patients atteints de la maladie d’Alzheimer légère à modérée traités avec la thérapie PBM (Blivet et al., A randomized, double-blind, and sham-controlled trial of an innovative brain-gut photobiomodulation therapy : safety and patient compliance. J Alzheimer’s Dis. 2022, 90 : 2). Cette étude a fourni des informations précieuses pour la conception de notre essai thérapeutique pivot, qui évalue actuellement les avantages cognitifs de la thérapie par photobiomodulation, dans un échantillon plus large de patients atteints de la maladie d’Alzheimer.

Objectifs

Le critère d’évaluation principal de cet essai clinique pivot est l’évolution de la cognition des patients après 26 semaines de thérapie PBM, mesurée par le score ADAS-cog. Les fonctions neuropsychologiques, l’autonomie, la réponse clinique globale, la qualité de vie, les marqueurs sanguins et fécaux ainsi que l’intérêt médico-économique sont étudiés comme critères secondaires. La sécurité du traitement RGn600 est également évaluée.

Méthodes

Le RGn600 est un dispositif médical non invasif, fabriqué par REGEnLIFE, qui se présente sous la forme d’un casque et d’une ceinture abdominale combinant la technologie PBM des longueurs d’onde rouge à proche infrarouge et la stimulation magnétique statique.

Un essai clinique pivot multicentrique, en double aveugle, randomisé, contrôlé a été initié en juillet 2023 au Gérontopole du CHU de Toulouse. Au total, 108 patients présentant les critères de diagnostic NIA-AA de la MA seront inclus et randomisés en un groupe traité (n=54) et un groupe sham (n=54). Ils recevront 84 séances de thérapie PBM de 20 min sur 26 semaines.

Résultats

La première visite du premier patient a eu lieu en juillet 2023. L’analyse statistique sera effectuée dans l’ensemble d’analyse complet, les populations per protocole et l’ensemble traité.

Conclusion

La thérapie PBM cerveau-intestin REGEnLIFE RGn600, en tant que traitement, pourrait potentiellement offrir une méthode sûre, bien tolérée, avec des avantages médicaux et économiques, pour traiter les patients atteints de MA légère à modérée. La conception de cette étude, nommée LIGHT4LIFE, évaluant un tel dispositif médical innovant pour le traitement de la MA est détaillée (NCT05926011). Les avantages et les limites de cet essai clinique seront discutés.

Essai clinique pilote de la technologie photomédicale de REGEnLIFE dédiée au traitement de la maladie d’Alzheimer

Le RGn s’est montré sûr et bien toléré dans une étude clinique pilote sur la maladie d’Alzheimer.

REGEnLIFE a annoncé, en mars 2021, les premiers résultats encourageants de sa première étude clinique pilote évaluant son dispositif médical sur la maladie d’Alzheimer. Ils ont été présentés lors de la 15e Conférence internationale sur les maladies d’Alzheimer et de Parkinson (AD/PD 2021) du 9 au 14 mars dernier, par le Professeur Jacques Touchon, conseiller scientifique sur cet essai clinique.

La technologie novatrice et non-invasive de REGEnLIFE, qui fait l’objet de cet essai thérapeutique, repose sur une technique de photobiomodulation visant à cibler le cerveau et l’intestin, grâce à un casque et un plastron abdominal. Ce dispositif médical inédit en photo-médecine, baptisé RGn, a pour objectif de stimuler les cellules dans le cerveau et l’intestin et de réguler l’inflammation, de manière à améliorer le fonctionnement cognitif et le comportement. Il cible ainsi l’inflammation sur l’axe cerveau-intestin, qui serait impliqué dans le développement de la maladie d’Alzheimer ou d’autres affections neurologiques.

Design de l’étude clinique pilote de REGEnLIFE sur la maladie d’Alzheimer :

Étude pilote évaluant la sécurité et l’efficacité d’un prototype de photobiomodulation, RGn, développé par la société REGEnLIFE sur l’évolution des performances cognitives chez les patients atteints de la maladie d’Alzheimer légère à modérée. (NCT03672474)

Cet essai a porté sur des volontaires adultes, âgés de 55 à 85 ans, atteints, à un stade léger à modéré de la maladie d’Alzheimer. Équipés d’un casque et d’une ceinture abdominale de photobiomodulation, ces patients ont bénéficié de 40 séances de 25 minutes réparties sur deux mois et ont été évalués par un ensemble de tests le long de l’étude et jusqu’à un mois après l’arrêt du traitement. Cet essai clinique en double aveugle, randomisé, monocentrique et contrôlé par placebo, a débuté en 2018 et s’est terminé prématurément en 2020 en raison de la pandémie de COVID-19. Sur les 64 prévus, 53 patients ont été randomisés en deux groupes (traités et placebo) et 43 patients ont pu bénéficier du traitement pendant la durée prévue.

  • Le groupe traité montre des tendances en faveur d’une amélioration cognitive, des fonctions exécutives, de la compréhension du langage et de la mémoire verbale par rapport au groupe placebo
  • La technologie de REGEnLIFE s’est montrée sûre et bien tolérée par les patients traités
  • Ces résultats ouvrent de nouvelles perspectives pour le développement de ce dispositif inédit pour la prévention et le traitement des affections neurologiques par une stimulation à la fois cérébrale et intestinale

Le critère principal d’efficacité était mesuré par l’évolution du score total de l’ADAS-Cog (Alzheimer’s Disease Assessment Scale) entre l’inclusion et les deux mois de traitement. En termes de sécurité d’usage, le dispositif REGEnLIFE RGn s’est avéré sûr et aucun effet indésirable grave n’a été signalé. L’observance des séances de traitement était très bonne pour une grande majorité des patients 92 %), et a pu également confirmer la bonne tolérance du dispositif. Si le critère principal d’efficacité n’a pas été atteint en termes statistiques, une tendance est claire quant à l’amélioration d’un ensemble de fonctions cognitives. Les résultats de cette étude pilote ont montré que la technologie REGEnLIFE est sûre et bien tolérée par les patients. Ces résultats très encourageants de sécurité et d’efficacité doivent être confirmés dans un essai clinique pivot ou phase III.

« La stratégie thérapeutique de la maladie d’Alzheimer, pour être efficace, devra intéresser plusieurs cibles. Les traitements médicamenteux visant les deux protéines caractéristiques du processus Alzheimer (protéines bêta-amyloïde et tau) doivent être complétées par d’autres thérapeutiques visant des mécanismes moins spécifiques mais très importants dans la cascade physiopathologique telle que l’inflammation et le stress oxydant. La technologie de photobiomodulation développée par REGEnLIFE agit très en amont sur cette cascade (mitochondrie, inflammation, stress oxydant). Elle pourrait être le complément non-médicamenteux de la stratégie thérapeutique du futur. La technologie de REGEnLIFE permet, en outre, d’agir à la fois sur le cerveau et l’intestin, atout non négligeable quand on sait l’importance du rôle de l’axe cerveau-intestin et du microbiote dans les affections neurologiques », ajoute le Professeur Jacques Touchon, neurologue et psychiatre, conseiller scientifique sur cet essai clinique.

En résumé :

  • Cette étude pilote a prouvé la faisabilité et la tolérance du dispositif RGn de REGEnLIFE.
  • Le dispositif RGn est également sûr et permet un traitement non-invasif.
  • Les patients se sont montrés très observants du traitement RGn.
  • Cette étude a mis en évidence des tendances d’efficacité sur le plan cognitif malgré le nombre réduit de patients dû à la fin prématurée de l’étude à cause de la COVID-19.
  • Cette étude fournit également des indications précieuses pour la conception de la prochaine phase d’essai clinique visant à démontrer, à plus grande echelle, le bénéfice cognitif du traitement RGn.

 

Références :

Blivet et al., Safety and feasibility of the RGn, an innovative brain-gut photobiomodulation device, in mild-to-moderate Alzheimer’s Disease patients: a randomized, double-blind and sham-controlled trial, Communication orale AD/PD 2021.

Guillaume Blivet, Johann Meunier, Francois J. Roman, Jacques Touchon – Neuroprotective effect of a new photobiomodulation technique against Aβ25–35 peptide–induced toxicity in mice: Novel hypothesis for therapeutic approach of Alzheimer’s disease suggested, Février 2018

Yayi Sun et Al. – Intra-gastrointestinal amyloid-β1-42 oligomers perturb enteric function and induce Alzheimer’s disease pathology, Juillet 2020

Karol Kowalski et Agata Mulak – Brain-Gut-Microbiota Axis in Alzheimer’s Disease, Janvier 2019

Etudes précliniques réalisées par REGEnLIFE

Dans les études précliniques, le prototype RGn500 a montré son efficacité pour normaliser les déficits de mémoire et les changements biochimiques dans le modèle murin Aβ25-35, imitant les caractéristiques pathologiques de la MA.

Dans les études précliniques, le prototype RGn500 a montré son efficacité pour normaliser les déficits de mémoire et les changements biochimiques dans le modèle murin Aβ25-35, imitant les caractéristiques pathologiques de la MA.

Il est intéressant de noter que cet effet neuroprotecteur, dans les configurations étudiées, n’a été observé, uniquement lorsque la tête et l’abdomen étaient exposés (mais pas la tête seulement ou l’abdomen seulement), ce qui suggère que plusieurs mécanismes sont impliqués, notamment l’activation directe des chromophores cellulaires au niveau neuronal et les effets indirects résultant de l’exposition abdominale. Cela suggère également qu’une double exposition par PBM, sur la tête et l’abdomen, augmenterait l’efficacité thérapeutique.